Je me rappelle des chèvres en plein centre-ville de Calcutta, en Inde.
Transcription
Bonjour ! Je m’appelle Hélène, et aujourd’hui, je me rappelle des chèvres à Calcutta.
Est-ce que tu connais l’Inde ? Es-tu déjà allé en Inde ? C’est un pays vraiment extraordinaire mais pas très facile, quand même.
Donc il y a deux catégories de personnes : celles qui adorent l’Inde et qui sont obsédées et qui veulent toujours y retourner, et les personnes qui sont pas capables, elles trouvent ça trop difficile à cause de la misère, la pauvreté. Et donc ces personnes se sauvent et reviennent plus jamais en Inde.
La première fois qu’on est allés en Inde, on est arrivés à Calcutta, la ville qu’on connaît à cause de Mère Teresa. Et normalement, les touristes passent une ou deux journées à Calcutta et s’en vont vers les montagnes, les belles destinations touristiques comme les ashrams de yoga. Nous, on est restés un mois à Calcutta. Pourquoi ? Parce que… on voulait s’acclimater à l’Inde, on voulait s’habituer. On voulait aussi apprendre à connaître un peu une ville. Parce que quand on voyage trop vite, on connaît pas vraiment les endroits qu’on visite.
Et les deux premières semaines, on était sur la rue Sudder, qui est la rue des backpackers, les voyageurs avec leur sac à dos qui veulent des petits hôtels pas très chers. C’est pas une rue particulièrement touristique, il y a pas beaucoup de services pour les voyageurs. Mais il y a beaucoup de petits stands de thé, partout, on peut prendre le chai. Et notre stand de thé préféré, c’était celui de Manick, qui est devenu notre ami. Quand on prend le thé chez Manick, on peut s’asseoir sur le banc, sur le trottoir, et on regarde la vie passer.
Donc sur la rue Sudder, dans nos habitués, il y avait : l’arbre à flûtes, c’est-à-dire un jeune homme qui vendait des flûtes. Il avait un panier dans… attaché dans le dos avec plein de flûtes. Et il jouait sa petite chanson sur la flûte, toujours la même petite chanson : « Vive le vent, vive le vent, vive le vent d’hiver » « Vive le vent, vive le vent… » Juste ça. Toute la journée, il faisait toute la rue Sudder avec le même petit bout de « Vive le vent ». Et il vendait ses flûtes, mais je sais pas à qui, pas à moi…
Il y avait aussi celui qui vendait des violons. Lui, il avait un panier sur la tête avec ses violons. Et il jouait du violon, mais je sais pas qu’est-ce qu’il jouait parce que c’était pas une chanson. Il jouait super rapidement. Et comme il y avait le panier sur la tête, il bougeait la tête très lentement, avec ses grands yeux bleus, et il avait l’air complètement fou ! Mais en fait, il était pas du tout fou. Parce que, une fois, on l’a vu assis sur le trottoir, pas en train de vendre ses violons, et il nous a fait un petit salut complètement normal. Ah ben… OK ! Mais c’est son personnage pour vendre ses violons !
Il y avait aussi un monsieur qui nous vendait les journaux, qui était super sympathique. Le journal, euh, le quotidien.
Et il y avait bien sûr Manick, avec toute sa famille, qui faisait du thé et aussi des repas, des chapatis… Il y avait son super yogourt de bufflonne.. Donc on a découvert la gastronomie indienne sur le banc de Manick avec son délicieux chai avec la recette secrète.
Une autre chose qu’on aimait voir, sur le banc de Manick, c’était les chèvres. Tous les après-midis à trois heures et quart, il y a un troupeau de chèvres qui arrivait du parc, le Maidan, qui traversait l’autoroute et qui remontait sur la rue Sudder pour aller chez elles… Je sais pas exactement où est-ce qu’elles habitaient. Et c’était assez extraordinaire de voir un troupeau de chèvres en pleine ville. C’est une grande métropole, Calcutta, avec des millions d’habitants, mais il y avait un troupeau de chèvres tous les après-midis.
La première fois qu’on les a vues, on arrivait pas à croire ça, surtout que c’était une autoroute très bruyante. En Inde, ça klaxonne tout le temps. On entend toutes les voitures tout le temps. Et là, c’était le silence complet. Et on a compris que les voitures et les taxis voulaient pas faire peur aux chèvres pour qu’elles brisent leur voiture. Donc c’est pour ça que… il y avait pas un klaxon, pas un bruit, juste les chèvres qui traversaient lentement l’autoroute devant les taxis. C’était incroyable !
Et une fois, on a même vu un des bergers s’arrêter pour traire une des chèvres dans une bouteille en plastique, une bouteille d’eau ou bien de Coke, je sais pas. Donc la chèvre, ça pressait, il fallait la traire maintenant. Donc certainement que le lait était très frais !
Donc voilà, c’était mon anecdote des chèvres à Calcutta. Si jamais vous allez à Calcutta, sur la rue Sudder, il faut aller voir Manick, lui dire bonjour de notre part. Et prenez le chai chez lui, et attendez, à trois heures et quart, vous allez voir passer les chèvres. À bientôt !
Traduction
Français | English |
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Bonjour ! Je m’appelle Hélène, et aujourd’hui, je me rappelle des chèvres à Calcutta. | Hi ! My name is Helene, and today, I’m remembering the goats of Kolkata. |
Est-ce que tu connais l’Inde ? Es-tu déjà allé en Inde ? C’est un pays vraiment extraordinaire mais pas très facile, quand même. | Do you know about India ? Have you ever been to India ? It’s an amazing country, but it’s not always an easy one. |
Donc il y a deux catégories de personnes : celles qui adorent l’Inde et qui sont obsédées et qui veulent toujours y retourner, et les personnes qui sont pas capables, elles trouvent ça trop difficile à cause de la misère, la pauvreté. Et donc ces personnes se sauvent et reviennent plus jamais en Inde. | There are two types of people : those who love India and become obsessed with it and always want to go back, and those who just can’t stand it, who find it too hard because of the poverty and such. And so those people flee India and never go back. |
La première fois qu’on est allés en Inde, on est arrivés à Calcutta, la ville qu’on connaît à cause de Mère Teresa. Et normalement, les touristes passent une ou deux journées à Calcutta et s’en vont vers les montagnes, les belles destinations touristiques comme les ashrams de yoga. Nous, on est restés un mois à Calcutta. Pourquoi ? Parce que… on voulait s’acclimater à l’Inde, on voulait s’habituer. On voulait aussi apprendre à connaître un peu une ville. Parce que quand on voyage trop vite, on connaît pas vraiment les endroits qu’on visite. | The first time we visited India, we landed in Kolkata, the city made famous by Mother Teresa. And typically, tourists spend one or two days in Kolkata, then they move onward to the mountains, the pretty tourist destinations like the yoga ashrams. But we stayed one month in Kolkata. Why, you ask ? Because… we wanted to adjust to India, we wanted to get our bearings. We also wanted to get to know the city a little bit better. Because when you travel too fast, you don’t really get to know the places you visit. |
Et les deux premières semaines, on était sur la rue Sudder, qui est la rue des backpackers, les voyageurs avec leur sac à dos qui veulent des petits hôtels pas très chers. C’est pas une rue particulièrement touristique, il y a pas beaucoup de services pour les voyageurs. Mais il y a beaucoup de petits stands de thé, partout, on peut prendre le chai. Et notre stand de thé préféré, c’était celui de Manick, qui est devenu notre ami. Quand on prend le thé chez Manick, on peut s’asseoir sur le banc, sur le trottoir, et on regarde la vie passer. | And for our first two weeks in Kolkata, we stayed on Sudder Street, which is the street for backpackers, people traveling with their backpacks who are looking for small, inexpensive hotels. That street isn’t particularly touristy, there aren’t a lot of services for travelers. But there’s a lot of little tea stands everywhere, where you can enjoy a chai. And our favorite tea stand, it was the one who belonged to Manick, who became our friend. When you have a chai at Manick’s place, you can sit on the bench, next to the sidewalk, and you can watch life go by. |
Donc sur la rue Sudder, dans nos habitués, il y avait : l’arbre à flûtes, c’est-à-dire un jeune homme qui vendait des flûtes. Il avait un panier dans… attaché dans le dos avec plein de flûtes. Et il jouait sa petite chanson sur la flûte, toujours la même petite chanson : « Vive le vent, vive le vent, vive le vent d’hiver » « Vive le vent, vive le vent… » Juste ça. Toute la journée, il faisait toute la rue Sudder avec le même petit bout de « Vive le vent ». Et il vendait ses flûtes, mais je sais pas à qui, pas à moi… | Among the usual suspects on Sudder Street, there was : the recorder tree, that is to say, a young man selling recorder flutes. He had a basket in… strapped to his back full of recorders. And he played his little song on the recorder, always the same song : « Jingle bells, jingle bells, jingle all the way. » « Jingle bells, jingle bells… » Only that. All through the day, he’d walk up and down Sudder Street, playing the same part of « Jingle Bells » over and over again. And he sold his recorders, but I don’t know who bought them, not me… |
Il y avait aussi celui qui vendait des violons. Lui, il avait un panier sur la tête avec ses violons. Et il jouait du violon, mais je sais pas qu’est-ce qu’il jouait parce que c’était pas une chanson. Il jouait super rapidement. Et comme il y avait le panier sur la tête, il bougeait la tête très lentement, avec ses grands yeux bleus, et il avait l’air complètement fou ! Mais en fait, il était pas du tout fou. Parce que, une fois, on l’a vu assis sur le trottoir, pas en train de vendre ses violons, et il nous a fait un petit salut complètement normal. Ah ben… OK ! Mais c’est son personnage pour vendre ses violons ! | And there was also this man selling violins. He carried a basket on his head with his violins inside. And he played his violin, but I don’t know what he played because it was not an actual song. He just played really fast. And since he carried a basket on his head, he had to turn his head really slowly, with his big blue eyes, and he had this crazy look ! But he wasn’t crazy at all, actually. One time, we met him sitting by the sidewalk, not selling violins, and he gave us a friendly wave, and looked completely normal. Really ? Okay then ! But it was his persona for selling violins ! |
Il y avait aussi un monsieur qui nous vendait les journaux, qui était super sympathique. Le journal, euh, le quotidien. | There was also the man who sold us newspapers, who was really nice and kind. The paper, uh, the daily newspaper. |
Et il y avait bien sûr Manick, avec toute sa famille, qui faisait du thé et aussi des repas, des chapatis… Il y avait son super yogourt de bufflonne.. Donc on a découvert la gastronomie indienne sur le banc de Manick avec son délicieux chai avec la recette secrète. | And of course there was Manick, with his whole family, who made chai but also lunches, chapatis… And he made this amazing buffalo yogurt… So we discovered Indian cuisine on Manick’s bench, with his amazing chai made from a secret recipe. |
Une autre chose qu’on aimait voir, sur le banc de Manick, c’était les chèvres. Tous les après-midis à trois heures et quart, il y a un troupeau de chèvres qui arrivait du parc, le Maidan, qui traversait l’autoroute et qui remontait sur la rue Sudder pour aller chez elles… Je sais pas exactement où est-ce qu’elles habitaient. Et c’était assez extraordinaire de voir un troupeau de chèvres en pleine ville. C’est une grande métropole, Calcutta, avec des millions d’habitants, mais il y avait un troupeau de chèvres tous les après-midis. | Another thing we loved to watch, from Manick’s bench, was the goats. Every day, at 3:15 p.m., a flock of goats came from the park, the Maidan, crossed the highway, and went up Sudder Street on their way back home… I’m not sure where they lived exactly. It really was an amazing sight, a flock of goats in the middle of the city. Kolkata is a sprawling metropolis, where millions of people live, but there they were, every afternoon, a whole flock of goats. |
La première fois qu’on les a vues, on arrivait pas à croire ça, surtout que c’était une autoroute très bruyante. En Inde, ça klaxonne tout le temps. On entend toutes les voitures tout le temps. Et là, c’était le silence complet. Et on a compris que les voitures et les taxis voulaient pas faire peur aux chèvres pour qu’elles brisent leur voiture. Donc c’est pour ça que… il y avait pas un klaxon, pas un bruit, juste les chèvres qui traversaient lentement l’autoroute devant les taxis. C’était incroyable ! | The first time we saw them, we just couldn’t believe it, especially since the highway is usually so noisy. In India, people honk constantly. You’re always hearing cars honking. But right then and there, there was complete silence. And we figured out that the cars and taxis didn’t want to startle the goats lest they damage their cars. So that’s why… there was no horns, not a single noise, just goats making their way across the highway in front of the taxis. Unbelievable ! |
Et une fois, on a même vu un des bergers s’arrêter pour traire une des chèvres dans une bouteille en plastique, une bouteille d’eau ou bien de Coke, je sais pas. Donc la chèvre, ça pressait, il fallait la traire maintenant. Donc certainement que le lait était très frais ! | One time, we even saw one of the shepherds stop to milk one of the goats into a plastic bottle, maybe a water bottle or a Coke bottle, I’m not sure. But for the goat, there was no time to waste, she had to be milked right then and there. So, for sure that milk was really fresh ! |
Donc voilà, c’était mon anecdote des chèvres à Calcutta. Si jamais vous allez à Calcutta, sur la rue Sudder, il faut aller voir Manick, lui dire bonjour de notre part. Et prenez le chai chez lui, et attendez, à trois heures et quart, vous allez voir passer les chèvres. À bientôt ! | So there you have it, my story about the goats of Kolkata. If you ever visit Kolkata, on Sudder Street, you have to go see Manick, tell him hi from us, enjoy his chai, and wait until 3:15 p.m., and you’ll get to see the goats walk by. See you soon ! |
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