Dans cette première vidéo « Québécois 101 », je vous explique c’est quoi, le français québécois.
Transcription
Intro
Est-ce que vous aimeriez comprendre le français québécois ? Peut-être que vous habitez au Québec ou vous avez de la parenté au Québec ou des amis. Et quand vous y allez, vous comprenez rien, même si vous parlez français ! Ou peut-être aussi que tout simplement, vous vous intéressez aux différentes variétés de français parlées sur la planète.
Alors pour vous aider à mieux comprendre le français québécois, je commence la série « Québécois 101 ». Pour commencer la série « Québécois 101 », on va répondre à la question : c’est quoi, le québécois ? Ou : « Le québécois, kessé ça ? »
Bienvenue à « Québécois 101 », pour vous aider à comprendre le français québécois ! Si vous voulez plus de contenu en français québécois facile à comprendre, venez voir ma page Patreon ! Mes abonnés « Frenchpresso » sur Patreon reçoivent une nouvelle vidéo par jour directement dans leur courriel. Et si vous aimez cette vidéo, cliquez sur « J’aime » et abonnez-vous !
Pour lancer la série, je vais vous parler de c’est quoi, le français québécois.
Niveaux de langue
Donc tout d’abord, il faut dire que le français québécois, c’est un français familier. Quand les Québécois veulent bien parler ou bien écrire, on utilise le français standard. Le québécois, c’est un niveau de langue familier ou populaire. À part quelques différences comme l’accent, le français standard est le même en France et au Québec. Le français québécois, c’est la langue parlée de tous les jours.
Plusieurs sites comparent le français québécois au français standard. Par exemple, ils vont opposer « moé pis toé » à « moi et toi ». Un autre exemple, ils vont opposer « entéka » à « de toute façon ». « Entéka », c’est la contraction de « en tout cas ». En tout cas… Mais c’est une erreur de comparer le français standard au français québécois parce que c’est un niveau de langue, le français québécois, et on l’utilise pas dans tous les contextes.
Et en France aussi, d’ailleurs, il y a des français familiers ou populaires.
Les petits gosses, ils comprennent pas. Ils disent « Papi, j’ai pas compris », alors… Parce qu’il y a des mots, quand on emploie, ils comprennent pas.
Du mauvais français ?
Plusieurs personnes disent que le québécois, c’est du mauvais français. Il y a même des Québécois qui le disent. Ils vont dire quelque chose, et ensuite dire : Ah non ! Il faut pas dire ça ! C’est pas du bon français !
C’est sûr que c’est pas du français « standard ». C’est pas forcément approprié dans certains contextes et c’est pas correct à l’écrit. Mais c’est la langue que les Québécois parlent au jour le jour, donc si on veut le comprendre, il faut pas avoir peur d’apprendre une forme non standard. C’est important de tout simplement le comprendre. Et moi, je vais vous expliquer comment ça fonctionne, comment faire pour comprendre ça.
Du vieux français ?
Il y a plusieurs personnes qui disent que le français québécois, c’est du français archaïque qui date du temps des colonies.
C’est vrai que ça vient en bonne partie du français parlé au temps des colonies, mais le français a continué d’évoluer depuis ce temps-là, hein ! Le français québécois a continué d’évoluer de son côté, en parallèle avec le français de France. Il y a des mots qui ont carrément été inventés au Québec, comme : Courriel. Dépanneur. Le français est une langue vivante qui continue d’évoluer, et c’est vrai au Québec et en France.
Quiz
Une petite question quiz pour vous ! Qu’est-ce que ça veut dire, « se faire passer un sapin » ? Par exemple : « Je me suis fait passer un sapin. »
Est-ce que ça veut dire : Un : « Se faire engueuler ». Deux : « Se faire avoir ». Trois : « Avoir la gueule de bois ».
La réponse à la fin de la vidéo !
Les grandes différences
Il y a trois grandes catégories de différences entre le français québécois et le français standard.
La première grande différence, c’est l’accent. Donc par exemple, pour dire « mon père, ma mère », (« mon père, ma mère », avec un accent plus français), au Québec, on va plus prononcer : « mon paére, ma maére » ou « mon pére, ma mére ».
La deuxième grande différence, c’est au niveau de la grammaire ou de la syntaxe. Par exemple, pour dire : « Veux-tu un café ? » On peut dire : « Tu veux-tu un café ? » Ou pour dire : « Est-ce que Jacques est arrivé ? » « Jacques est-il arrivé ? » « Jacques est-tu arrivé ? »
La troisième grande différence, c’est au niveau du vocabulaire. En québécois, on utilise des mots différents. Certains mots québécois, c’est des vieux mots français qui sont plus vraiment utilisés en France ou seulement dans certaines régions. Par exemple, au lieu de « fermer à clé », on va dire : « Oublie pas de barrer la porte ! »
Certains autres mots sont des anglicismes, évidemment, à cause de la proximité de l’anglais. Il y a tout le Canada anglais. Il y a les États-Unis. Par exemple, au lieu de « blague », on va dire : « Tu connais-tu la joke à propos du bois dans le lac ? » Et, par exemple, au lieu de dire : « je vais regarder mon horaire », on va dire : « Attends une minute, je vais checker mon horaire. »
En résumé, le français québécois est différent au niveau de l’accent, de la grammaire et du vocabulaire.
Plusieurs français québécois
Mais attention, il y a pas juste un français québécois ! Le français québécois peut être différent selon la personne qui parle.
Par exemple, le français est différent selon la région.
On parle en français, mais c’est sûr que quand on niaise, des fois on parle en anglais. Mais la plupart du temps, c’est en français.
Moi, j’invite beaucoup notre personnel à… à s’ouvrir, pis à être quelque part un peu protecteur de ce monde-là, là.
D’où je viens, moi, à Rouyn, on est à quelques kilomètres de l’Ontario. Donc on a de l’influence culturelle, l’Ontario, très forte.
Tu sais, c’est Dame Nature. On peut bien dire qu’il y a du homard, on le sait pas. Personne qui va parler avec un homard.
Le français québécois peut aussi être différent selon l’âge de la personne qui parle.
Je me lève à six heures, six heures et demie. Pis… bon. Ça va… Tu sais, je suis fatiguée, tout ça, pis ça me prend du temps avant de me réveiller, faque…
On vivait sur la terre en cultivateurs. Avec le jardin, pis avec le bois. La coupe de bois. Charrier le bois au village.
Le français varie aussi selon le contexte socio-économique.
Es-tu venue ici pour me donner de la marde ? Parce que moi, là, je te rappelle que c’est toi qui m’a laissée toute seule. Tu me feras pas sentir mal, toi chose, no way.
Et voici Chantal Bouchard, une de mes profs à l’université que j’ai beaucoup aimée, et qui s’exprime ici dans un registre de langue soutenue, parce que c’est un contexte universitaire.
Et la Révolution tranquille, en faisant en sorte qu’on prenne le pouvoir économique, a amélioré la position des francophones au Québec.
Français québécois, français canadien
Vous savez, il y a pas juste au Québec qu’on parle français ! On parle français partout au Canada, que ce soit en Ontario, au Manitoba ou dans les autres provinces, ou dans les territoires.
C’est rare que je vais croiser du monde qui, qui… je vais dire : « Heille, tu parles comme moi ! » Partout où je vais, les gens vont dire : « Heille… Toi, tu viens du Nouveau-Brunswick ! » « Non ! » « Ah, tu viens du Manitoba ! » « Non ! »
Moi, ma francophonie, elle existe pas dans une roche. Elle bouge, elle est weird, elle est différente, elle est fluide. Sorry, faudra que tu deales avec la way que je parle !
Ça fait seize ans que je fais ça à temps plein. Et pis je pense qu’une des tricks, c’est d’avoir bien des chapeaux.
Oui, il y a une radio francophone au Nunavut et c’est la station « CFReT et j’aime ça ».
Moi-même, j’ai grandi à Edmundston, au Nouveau-Brunswick, où on parle le brayon, qui est un proche parent du français québécois.
On peut être au soleil pareil si… si on veut de quoi à boire, ben on peut aller pareil dehors pis prendre l’air.
Il y a d’ailleurs des variantes du français québécois qui sont encore parlées dans le nord-est des États-Unis parce qu’il y a des Québécois qui sont descendus travailler là, il y a longtemps.
C’est difficile de parler français parce que… Quand on est avec… Les voisins, tout ça, ça parle pas français. Mais ici… Mes soeurs parlent français.
J’appelle cette série de vidéos « Québécois 101 » parce que le Québec, c’est quand même la plus grande région francophone en Amérique du Nord. Et si on comprend le québécois, ça permet quand même de comprendre les autres variantes de français. Il y a beaucoup de points en commun. Vous allez même comprendre le brayon si vous m’écoutez !
Conclusion
J’espère que ça vous a éclairé un peu sur le français québécois ! Soyez pas intimidés par toutes les différences. Je vais vous expliquer tout ça et vous aider à les comprendre.
Et oubliez pas ce que le professeur Krashen a dit : pour apprendre une langue, il faut écouter des choses qui nous intéressent et qui sont assez faciles à comprendre.
Si vous allez sur ma chaîne YouTube, vous allez voir deux grandes catégories de vidéos faciles à comprendre avec des sous-titres : « Hélène se promène » et « Frenchpresso ». Les vidéos « Hélène se promène », c’est des vidéos de voyage avec du français plus facile à comprendre et des sous-titres. Et les vidéos « Frenchpresso », c’est des vidéos personnelles, naturelles, spontanées, plus faciles à comprendre et avec des sous-titres.
Vous pouvez aussi avoir une vidéo par jour sur ma page Patreon. Il suffit de vous abonner et pour cinq dollars par mois, vous avez une vidéo par jour dans votre courriel, du lundi au vendredi. Je veux d’ailleurs remercier tous mes abonnés Patreon qui rendent cette vidéo possible ! Je remercie en particulier mes abonnés VIP : Heather et David. Un gros merci aussi à tous mes abonnés sur Patreon qui sont là pour m’encourager et profiter de mes vidéos pour apprendre le français !
Et la bonne réponse pour le quiz, c’était 2. Donc « se faire passer un sapin », ça veut dire « se faire avoir ». « Je me suis fait passer un sapin », je me suis fait avoir, j’ai été trompée, j’ai été roulée, on m’a eue.
J’espère que vous avez aimé cette première vidéo de « Québécois 101 ». Oubliez pas de vous abonner sur ma chaîne YouTube, et à bientôt !
Traduction
Français | English |
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Intro | Intro |
Est-ce que vous aimeriez comprendre le français québécois ? Peut-être que vous habitez au Québec ou vous avez de la parenté au Québec ou des amis. Et quand vous y allez, vous comprenez rien, même si vous parlez français ! Ou peut-être aussi que tout simplement, vous vous intéressez aux différentes variétés de français parlées sur la planète. | Would you like to be able to understand Quebec French ? Maybe you live in Quebec or you have family in Quebec or perhaps friends. And when you visit, you don’t understand a thing even if you speak French ! Or maybe you’re just curious about the many varieties of French spoken around the world. |
Alors pour vous aider à mieux comprendre le français québécois, je commence la série « Québécois 101 ». Pour commencer la série « Québécois 101 », on va répondre à la question : c’est quoi, le québécois ? Ou : « Le québécois, kessé ça ? » | So to help you better understand Quebec French, I’m launching the series « Québécois 101. » To start the « Québécois 101 » series, we’ll answer the question, what is Quebec French ? Or, « Quebec French ? What’s that ? » |
Bienvenue à « Québécois 101 », pour vous aider à comprendre le français québécois ! Si vous voulez plus de contenu en français québécois facile à comprendre, venez voir ma page Patreon ! Mes abonnés « Frenchpresso » sur Patreon reçoivent une nouvelle vidéo par jour directement dans leur courriel. Et si vous aimez cette vidéo, cliquez sur « J’aime » et abonnez-vous ! | Welcome to « Québécois 101, » a series to help you understand Quebec French ! If you’d like more easy-to-understand content in Quebec French, check out my Patreon ! My « Frenchpresso » subscribers on Patreon receive one new video every day delivered straight to their inbox. And if you enjoy this video, click « Like » and subscribe ! |
Pour lancer la série, je vais vous parler de c’est quoi, le français québécois. | To launch this series, I’m going to tell you what Quebec French is, exactly. |
Niveaux de langue | Language registers |
Donc tout d’abord, il faut dire que le français québécois, c’est un français familier. Quand les Québécois veulent bien parler ou bien écrire, on utilise le français standard. Le québécois, c’est un niveau de langue familier ou populaire. À part quelques différences comme l’accent, le français standard est le même en France et au Québec. Le français québécois, c’est la langue parlée de tous les jours. | So, first of all, you should know that Quebec French is a familiar register of French. When Quebecers want to write or speak well, we use Standard French. Quebec French is a familiar or popular language register. Besides some differences in accent, Standard French is the same in France and in Quebec. Quebec French is the language of everyday life. |
Plusieurs sites comparent le français québécois au français standard. Par exemple, ils vont opposer « moé pis toé » à « moi et toi ». Un autre exemple, ils vont opposer « entéka » à « de toute façon ». « Entéka », c’est la contraction de « en tout cas ». En tout cas… Mais c’est une erreur de comparer le français standard au français québécois parce que c’est un niveau de langue, le français québécois, et on l’utilise pas dans tous les contextes. | Many websites compare Quebec French to Standard French. For instance, they’ll compare two forms of « me and you. » Another example, they’ll contrast two forms of « anyway. » « Entéka » is a contraction of « en tout cas. » Anyway… But it’s a mistake to compare Standard French and Quebec French because Quebec French is a language register, and it’s not used in all circumstances. |
Et en France aussi, d’ailleurs, il y a des français familiers ou populaires. | And in France too, by the way, there are popular or familiar forms of French. |
Les petits gosses, ils comprennent pas. Ils disent « Papi, j’ai pas compris », alors… Parce qu’il y a des mots, quand on emploie, ils comprennent pas. | The little kids, they don’t understand. They say « Grandpa, I didn’t understand, » so… Because some words, when we use them, they don’t understand. |
Du mauvais français ? | Bad French ? |
Plusieurs personnes disent que le québécois, c’est du mauvais français. Il y a même des Québécois qui le disent. Ils vont dire quelque chose, et ensuite dire : Ah non ! Il faut pas dire ça ! C’est pas du bon français ! | Many people say that Quebec French is bad French. Even some Quebecers say it. They’ll say something, and then : Oh no ! You should not say that ! That is not proper French ! |
C’est sûr que c’est pas du français « standard ». C’est pas forcément approprié dans certains contextes et c’est pas correct à l’écrit. Mais c’est la langue que les Québécois parlent au jour le jour, donc si on veut le comprendre, il faut pas avoir peur d’apprendre une forme non standard. C’est important de tout simplement le comprendre. Et moi, je vais vous expliquer comment ça fonctionne, comment faire pour comprendre ça. | Obviously, it’s not « standard » French. It’s not always appropriate in certain contexts and it’s inappropriate in writing. But it’s the language that Quebecers speak day to day, so if you want to understand them, you shouldn’t be afraid to learn a non-standard form of French. It’s important to just understand it. And I will explain to you how it works, how you can make sense of it all. |
Du vieux français ? | Old French ? |
Il y a plusieurs personnes qui disent que le français québécois, c’est du français archaïque qui date du temps des colonies. | Many people say that Quebec French is an archaic form of French dating back to colonial times. |
C’est vrai que ça vient en bonne partie du français parlé au temps des colonies, mais le français a continué d’évoluer depuis ce temps-là, hein ! Le français québécois a continué d’évoluer de son côté, en parallèle avec le français de France. Il y a des mots qui ont carrément été inventés au Québec, comme : Courriel. Dépanneur. Le français est une langue vivante qui continue d’évoluer, et c’est vrai au Québec et en France. | It’s true that it comes in large part from French spoken in colonial times, but French has kept on evolving since then, you know ! Quebec French kept evolving on its own, in parallel with the French spoken in France. Some words were actually invented in Quebec, such as : Email. Convenience store. French is a living language that keeps on evolving, and that’s true both in Quebec and in France. |
Quiz | Quiz |
Une petite question quiz pour vous ! Qu’est-ce que ça veut dire, « se faire passer un sapin » ? Par exemple : « Je me suis fait passer un sapin. » | A quick quiz for you ! What does the expression « to get given a fir tree » mean ? For example : « I was given a fir tree. » |
Est-ce que ça veut dire : Un : « Se faire engueuler ». Deux : « Se faire avoir ». Trois : « Avoir la gueule de bois ». | Does it mean : One, « To get yelled at. » Two, « To get conned. » Three, « To have a hangover. » |
La réponse à la fin de la vidéo ! | The answer at the end of the video ! |
Les grandes différences | Major differences |
Il y a trois grandes catégories de différences entre le français québécois et le français standard. | There are three categories of differences between Quebec French and Standard French. |
La première grande différence, c’est l’accent. Donc par exemple, pour dire « mon père, ma mère », (« mon père, ma mère », avec un accent plus français), au Québec, on va plus prononcer : « mon paére, ma maére » ou « mon pére, ma mére ». | The first great difference is the accent. So, for instance, to say « my father, my mother, » (« mon père, ma mère, » with more of a French accent), in Quebec, we’ll pronounce it : « mon paére, ma maére » or « mon pére, ma mére. » |
La deuxième grande différence, c’est au niveau de la grammaire ou de la syntaxe. Par exemple, pour dire : « Veux-tu un café ? » On peut dire : « Tu veux-tu un café ? » Ou pour dire : « Est-ce que Jacques est arrivé ? » « Jacques est-il arrivé ? » « Jacques est-tu arrivé ? » | The second big difference concerns grammar or syntax. For instance, to say « Do you want a coffee ? » We can say « Do you want a coffee ? » Or to say « Did Jacques arrive yet ? » « Is Jacques here yet ? » « Is Jacques here yet ? » |
La troisième grande différence, c’est au niveau du vocabulaire. En québécois, on utilise des mots différents. Certains mots québécois, c’est des vieux mots français qui sont plus vraiment utilisés en France ou seulement dans certaines régions. Par exemple, au lieu de « fermer à clé », on va dire : « Oublie pas de barrer la porte ! » | The third big difference is the vocabulary. In Quebec French, we use different words. Some Quebec French words are old French words that are not really used anymore in France or maybe only in specific regions. For instance, to say « to lock, » we’ll say : « Don’t forget to lock the door ! » |
Certains autres mots sont des anglicismes, évidemment, à cause de la proximité de l’anglais. Il y a tout le Canada anglais. Il y a les États-Unis. Par exemple, au lieu de « blague », on va dire : « Tu connais-tu la joke à propos du bois dans le lac ? » Et, par exemple, au lieu de dire : « je vais regarder mon horaire », on va dire : « Attends une minute, je vais checker mon horaire. » | Other words are anglicisms, of course, because of the proximity to English. There is all of English Canada. There is the United States. For instance, instead of « blague, » we’ll say : « Do you know the joke about the wood in the lake ? » And, for instance, instead of saying, « I will check my schedule, » we might say : « Wait a minute, I’ll check my schedule. » |
En résumé, le français québécois est différent au niveau de l’accent, de la grammaire et du vocabulaire. | To sum up, Quebec French differs from Standard French because of the accent, the grammar, and the vocabulary. |
Plusieurs français québécois | Quebec French variants |
Mais attention, il y a pas juste un français québécois ! Le français québécois peut être différent selon la personne qui parle. | But careful, there isn’t a just one Quebec French ! Quebec French can be different depending on who speaks it. |
Par exemple, le français est différent selon la région. | For instance, Quebec French varies according to region. |
On parle en français, mais c’est sûr que quand on niaise, des fois on parle en anglais. Mais la plupart du temps, c’est en français. | We speak in French, but of course, if we’re messing around, sometimes we’ll speak in English. But more often than not, we speak French. |
Moi, j’invite beaucoup notre personnel à… à s’ouvrir, pis à être quelque part un peu protecteur de ce monde-là, là. | I strongly encourage our employees to… to open up, and to be, in a way a little protective of these people. |
D’où je viens, moi, à Rouyn, on est à quelques kilomètres de l’Ontario. Donc on a de l’influence culturelle, l’Ontario, très forte. | Where I come from, in Rouyn, we’re a few kilometers across from Ontario. So there is a cultural influence, a very strong one, from Ontario. |
Tu sais, c’est Dame Nature. On peut bien dire qu’il y a du homard, on le sait pas. Personne qui va parler avec un homard. | You know, it’s Mother Nature. People can say there’s lobster all they want, they don’t know. Nobody can talk to lobsters. |
Le français québécois peut aussi être différent selon l’âge de la personne qui parle. | Quebec French can also vary according to the speaker’s age. |
Je me lève à six heures, six heures et demie. Pis… bon. Ça va… Tu sais, je suis fatiguée, tout ça, pis ça me prend du temps avant de me réveiller, faque… | I get up at six, six thirty. And… well. It’s going… You know, I’m tired, and all that, and it takes me some time to wake up, so… |
On vivait sur la terre en cultivateurs. Avec le jardin, pis avec le bois. La coupe de bois. Charrier le bois au village. | We lived off the land, as farmers. With the garden and with the forest. Felling trees. Delivering wood to the village. |
Le français varie aussi selon le contexte socio-économique. | French also changes according to socioeconomic context. |
Es-tu venue ici pour me donner de la marde ? Parce que moi, là, je te rappelle que c’est toi qui m’a laissée toute seule. Tu me feras pas sentir mal, toi chose, no way. | Did you come here to give me shit ? Because let me remind you that it was you who abandoned me. You’re not gonna make me feel bad, no way. |
Et voici Chantal Bouchard, une de mes profs à l’université que j’ai beaucoup aimée, et qui s’exprime ici dans un registre de langue soutenue, parce que c’est un contexte universitaire. | And here is Chantal Bouchard, one of my university teachers whom I really liked, and who speaks in this video in a formal register because she’s in a university context. |
Et la Révolution tranquille, en faisant en sorte qu’on prenne le pouvoir économique, a amélioré la position des francophones au Québec. | And the Quiet Revolution, by allowing us to seize economic power, improved the position of francophones in Quebec. |
Français québécois, français canadien | Quebec and Canadian French |
Vous savez, il y a pas juste au Québec qu’on parle français ! On parle français partout au Canada, que ce soit en Ontario, au Manitoba ou dans les autres provinces, ou dans les territoires. | You know, Quebec isn’t the only place where French is spoken ! People speak French all across Canada, whether it’s in Ontario, in Manitoba, or in the other provinces, or in the territories. |
C’est rare que je vais croiser du monde qui, qui… je vais dire : « Heille, tu parles comme moi ! » Partout où je vais, les gens vont dire : « Heille… Toi, tu viens du Nouveau-Brunswick ! » « Non ! » « Ah, tu viens du Manitoba ! » « Non ! » | It’s not often I’ll meet people who, who… where I’ll say, « Hey ! You talk like me ! » Everywhere I go, people say, « Hey… You’re from New Brunswick, aren’t you ! » « No ! » « Ah, you’re from Manitoba ! » « No ! » |
Moi, ma francophonie, elle existe pas dans une roche. Elle bouge, elle est weird, elle est différente, elle est fluide. Sorry, faudra que tu deales avec la way que je parle ! | My French community isn’t set in stone. She moves, she’s weird, she’s different, she’s fluid. Sorry, you’re gonna have to deal with the way I speak ! |
Ça fait seize ans que je fais ça à temps plein. Et pis je pense qu’une des tricks, c’est d’avoir bien des chapeaux. | It’s been sixteen years that I’ve been doing this full time. And I think one of the tricks is to be able to wear many hats. |
Oui, il y a une radio francophone au Nunavut et c’est la station « CFReT et j’aime ça ». | Yes, Nunavut has a French radio station and the station is called « It’s freezing and I like it. » |
Moi-même, j’ai grandi à Edmundston, au Nouveau-Brunswick, où on parle le brayon, qui est un proche parent du français québécois. | Myself, I grew up in Edmundston, New Brunswick, where we speak Brayon, which is closely related to Quebec French. |
On peut être au soleil pareil si… si on veut de quoi à boire, ben on peut aller pareil dehors pis prendre l’air. | We can stay out in the sun if… if we want to have a drink, we can still go outside and enjoy the outdoors. |
Il y a d’ailleurs des variantes du français québécois qui sont encore parlées dans le nord-est des États-Unis parce qu’il y a des Québécois qui sont descendus travailler là, il y a longtemps. | Actually, there are variants of Quebec French still spoken in the American Northeast because some Quebecers moved down there to work, a long time ago. |
C’est difficile de parler français parce que… Quand on est avec… Les voisins, tout ça, ça parle pas français. Mais ici… Mes soeurs parlent français. | It’s hard to speak French because… When we’re with… Like, the neighbors, they don’t speak French. But here… My sisters speak French. |
J’appelle cette série de vidéos « Québécois 101 » parce que le Québec, c’est quand même la plus grande région francophone en Amérique du Nord. Et si on comprend le québécois, ça permet quand même de comprendre les autres variantes de français. Il y a beaucoup de points en commun. Vous allez même comprendre le brayon si vous m’écoutez ! | I’m calling this video series « Québécois 101 » because Quebec is the largest francophone community in North America. And if you understand Quebec French, it will help you understand the other variants of French. They share many features. You’ll even understand Brayon if you listen to me ! |
Conclusion | Conclusion |
J’espère que ça vous a éclairé un peu sur le français québécois ! Soyez pas intimidés par toutes les différences. Je vais vous expliquer tout ça et vous aider à les comprendre. | I hope I shed some light on Quebec French ! Don’t let all the differences intimidate you. I’ll explain all of them and help you understand. |
Et oubliez pas ce que le professeur Krashen a dit : pour apprendre une langue, il faut écouter des choses qui nous intéressent et qui sont assez faciles à comprendre. | And keep in mind what Professor Krashen said : to learn a language, you need to listen to things you find interesting and that are relatively easy to understand. |
Si vous allez sur ma chaîne YouTube, vous allez voir deux grandes catégories de vidéos faciles à comprendre avec des sous-titres : « Hélène se promène » et « Frenchpresso ». Les vidéos « Hélène se promène », c’est des vidéos de voyage avec du français plus facile à comprendre et des sous-titres. Et les vidéos « Frenchpresso », c’est des vidéos personnelles, naturelles, spontanées, plus faciles à comprendre et avec des sous-titres. | If you visit my YouTube channel, you’ll see two main categories of videos that are easy to understand and that have subtitles : « Hélène se promène » and « Frenchpresso. » « Hélène se promène » videos are travel videos featuring easier-to-understand French as well as subtitles. And « Frenchpresso » videos are videos that are personal, natural, spontaneous, and easier to understand, and that also have subtitles. |
Vous pouvez aussi avoir une vidéo par jour sur ma page Patreon. Il suffit de vous abonner et pour cinq dollars par mois, vous avez une vidéo par jour dans votre courriel, du lundi au vendredi. Je veux d’ailleurs remercier tous mes abonnés Patreon qui rendent cette vidéo possible ! Je remercie en particulier mes abonnés VIP : Heather et David. Un gros merci aussi à tous mes abonnés sur Patreon qui sont là pour m’encourager et profiter de mes vidéos pour apprendre le français ! | You can also get one video per day through my Patreon. You just have to subscribe and for five dollars a month, you’ll get one video each day delivered straight to your inbox, Monday to Friday. Speaking of which, I want to thank all my subscribers on Patreon who make this video possible ! In particular, I want to thank my VIP patrons, Heather and David. A big thank, also, to all my patrons who are there to support me and benefit from my videos to learn French ! |
Et la bonne réponse pour le quiz, c’était 2. Donc « se faire passer un sapin », ça veut dire « se faire avoir ». « Je me suis fait passer un sapin », je me suis fait avoir, j’ai été trompée, j’ai été roulée, on m’a eue. | And the answer to the quiz was 2. So « to get given a fir tree » means « to get conned. » « I was given a fir tree, » I’ve been had, someone cheated me, I was conned, I’ve been had. |
J’espère que vous avez aimé cette première vidéo de « Québécois 101 ». Oubliez pas de vous abonner sur ma chaîne YouTube, et à bientôt ! | I hope you enjoyed this first « Québécois 101 » video. Don’t forget to subscribe to my YouTube channel, and see again you soon ! |
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