Au niveau de langue familier, les Québécois posent souvent des questions en utilisant la particule interrogative « tu ».
Transcription
Si vous avez voyagé au Québec ou si vous avez parlé avec des Québécois, vous avez peut-être remarqué que les Québécois ont une manière bizarre de poser des questions : ils mettent des « tu » partout !
Tu parles-tu français ? Tu aimes-tu ça, la poutine ? Tu comprends-tu, quand je parle ?
D’où il vient, ce deuxième « tu », et comment on l’utilise ? Je vais vous expliquer tout ça ! On y va-tu ?
Bienvenue à Québécois 101, une série de vidéos pour vous aider à mieux comprendre le français québécois. Si vous aimez cette vidéo, oubliez pas de cliquer sur « j’aime » et abonnez-vous ! Vous pouvez aussi visiter ma page Patreon pour plus de vidéos en français facile à comprendre et avec les sous-titres français et anglais.
Aujourd’hui, je vais vous expliquer une manière très normale de poser des questions en français québécois. Remarquez que, quand je dis « français québécois », je parle pas juste du Québec, hein ! J’ai d’ailleurs déjà fait une vidéo à ce sujet.
Les Québécois ont une manière spéciale de poser des questions. C’est avec la particule interrogative « tu ». C’est une manière non standard de poser des questions, mais c’est utilisé très souvent dans les contextes familiers.
C’est pas nécessaire de poser des questions de cette manière. Si vous dites « avez-vous du café ? » au lieu de « vous avez-tu du café ? », tout le monde va vous comprendre. Je vous explique ça pour que vous puissiez comprendre quand les gens vont vous parler. Si vous voulez apprendre à poser des questions avec la particule « tu », il faut commencer par écouter beaucoup de contenu en français québécois qui vous intéresse. Ça va vous permettre de comprendre comment on l’utilise, et dans quels contextes on l’utilise.
Les questions avec intonation
Avant de vous parler des questions avec « tu », je veux commencer par vous rappeler comment on forme des questions avec l’intonation, en français familier. Ça va vous aider pour poser les questions avec « tu », parce que c’est presque la même chose. Cette manière de poser les questions est très simple. Ça existe en France aussi, pas seulement au Québec, et c’est la manière normale de poser des questions dans un contexte informel, avec la famille et les amis.
Si vous connaissez déjà cette manière de poser les questions, vous pouvez passer tout de suite à la section suivante. Regardez dans la description de la vidéo, en bas, et cliquez sur « L’origine du « tu » ». Ça marche pas sur Facebook, désolée.
Toujours là ? Super !
Donc pour poser une question à l’oral dans les contextes familiers, vous pouvez juste utiliser la phrase normale et monter l’intonation à la fin de la phrase. Il faut que la voix monte à la fin!?! C’est plus facile à faire avec les sourcils ! Mais juste au début, pour pratiquer, hein ! Sinon, les gens vont vous trouver bizarres !
Voici quelques exemples.
Tu parles français. Tu parles français ?
Tu veux du café. Tu veux du café ?
Tu viens de Montréal. Tu viens de Montréal ?
Ça, c’était pour les questions oui ou non, qu’on appelle des questions fermées. Ça marche aussi pour les questions ouvertes. Une question ouverte, c’est une question où on demande de l’information. Où ? Quand ? Comment ? Pourquoi ? Qui ? Quoi ? Et cetera. Pour les questions ouvertes, il suffit d’ajouter le bon mot interrogatif.
Tu veux manger quoi ? Tu viens d’où ? Tu t’appelles comment ?
C’est simple ! C’est simple ? Bon, sans les sourcils : c’est simple ? Maintenant que vous comprenez ça, ça va être facile de comprendre les questions avec « tu ».
L’origine du « tu »
Les questions avec la particule interrogative « tu », ça marche seulement pour les questions fermées. Une question fermée, c’est une question à laquelle on peut seulement répondre par oui ou non.
Voici un exemple d’une question fermée. Veux-tu du café ? Ou bien : Est-ce que tu veux du café ? Ou encore, comme on vient de voir avec l’intonation : Tu veux du café ?
Quand on pose une question fermée, au Québec, on utilise souvent la particule interrogative « tu ».
Voici de quoi ça a l’air : Tu veux-tu du café ?
D’où ça vient, ce deuxième « tu » ? Ça vient du vieux français, et c’est encore utilisé dans certaines régions de France. C’est dérivé de la forme interrogative à la troisième personne. Jacques est-il là ?
Avec le temps, le « L » de « il » a disparu en français familier. Jacques est‑i là ? Ou, à cause de la liaison, « ja-ké-ti-la ».
En passant, mon grand-père disait encore « ti », dans ses questions, au lieu de « tu ».
Après ça, ça s’est généralisé aux autres personnes. Jacques pis sa femme sont-ti là ?
Et après ça, le « ti » s’est transformé en « tu ». Jacques est-tu là ? Jacques pis sa femme sont-tu là ?
Quiz
C’est le temps pour une petite question quiz ! Qu’est-ce que ça veut dire, « cogner des clous » ?
Est-ce que ça veut dire : Un : travailler fort. Deux : frapper à coups de poing. Trois : s’endormir.
La réponse à la fin de la vidéo !
Comment utiliser le « tu »
Pour former une question avec « tu », on commence par utiliser la question avec intonation.
On commence avec la phrase simple : Jacques est là. Donc : Jacques est là ?
Pis on ajoute un « tu » juste après le verbe :
Jacques est-tu là ?
Si vous êtes pas sûrs où mettre le « tu », c’est pas compliqué. On le met à la même place que le « pas », dans une phrase négative. En passant, vous savez probablement qu’à l’oral, dans les contextes familiers, on dit pas le « ne » de la négation. « On ne dit pas », « on dit pas ».
Donc : Jacques est arrivé. Jacques n’est pas arrivé. Jacques est pas arrivé. Jacques est-tu arrivé ?
En passant, ça marche pour toutes les personnes.
Voici des exemples avec « je ».
Je veux d’autre café. Je veux pas d’autre café. Je veux-tu d’autre café, moi ?
Un deuxième exemple : Je t’ai dit ça. Je t’ai pas dit ça. Je t’ai-tu dit ça ?
Voici des exemples avec « tu ».
Tu comprends. Tu comprends pas. Tu comprends-tu ?
Tu veux du café. Tu veux-tu du café ?
Tu viens de Montréal. Tu viens-tu de Montréal ?
Ça fait beaucoup de « tu », hein ? Mais comme je vais vous expliquer, c’est deux mots différents.
Voici d’autres exemples.
C’est correct. C’est-tu correct ?
Il y a un problème. Il y a‑tu un problème ?
À l’oral, au Québec, on n’utilise pas le « nous » comme pronom sujet. On utilise toujours « on ». « On » utilise toujours « on ».
On est encore amis. On est-tu encore amis ?
On y va. On y va-tu ?
C’est tout !
Les deux « tu »
Attention, le pronom « tu » et la particule interrogative « tu », c’est deux mots complètement différents. La particule interrogative « tu » existe pas en français standard.
Par exemple, « Tu veux-tu de la poutine ? ». Le premier « tu » est le pronom et le deuxième est la particule interrogative.
Je peux dire : « Je veux-tu de la poutine ? » Je veux-tu de la poutine, moi ? Tu veux-tu de la poutine ? Lui, il veut-tu de la poutine ? Elle, elle veut-tu de la poutine ?
Révision
On va voir si cette vidéo vous a aidé à comprendre ! Je vais vous poser quelques questions en québécois et on va voir si vous comprenez.
Tu parles-tu français ? Ça veut dire : tu parles français ? Parles-tu français ? Est-ce que tu parles français ?
Tu aimes-tu ça, la poutine ? Ça veut dire : aimes-tu ça, la poutine ? Est-ce que tu aimes la poutine ?
Tu comprends-tu ? Ça veut dire : tu comprends ? Comprends-tu ? Est-ce que tu comprends ?
Vous avez tout compris ? Vous avez-tu tout compris ?
Conclusion
J’espère que cette vidéo vous a été utile ! Mon but principal, c’est de vous aider à comprendre quand les gens vous parlent en québécois. C’est pas du tout nécessaire de poser les questions comme ça. Comme je vous l’ai dit au début, c’est une forme de question très familière, donc c’est pas approprié dans toutes les situations, et il faut attendre d’être bien habitué à l’entendre pour savoir comment utiliser cette forme de question. Par contre, c’est sûr que le jour où vous allez réussir à poser des questions avec « tu », vous allez vraiment sonner Québécois ! Il faut écouter du contenu en français québécois assez facile à comprendre et qui vous intéresse. Ça va vous permettre d’apprendre de manière naturelle comment former les questions avec « tu ».
D’ailleurs, si vous allez sur ma chaîne YouTube, vous allez voir une tonne de vidéos en français plus facile à comprendre et avec les sous-titres français et anglais. Et si c’est pas assez, allez voir ma page Patreon : il y a déjà plus de 500 vidéos Frenchpresso en français plus facile à comprendre, avec les sous-titres. Je tiens d’ailleurs à remercier tous mes abonnés Patreon qui rendent cette vidéo possible. Je remercie en particulier mes abonnés VIP, Heather et David.
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La réponse à la question quiz, c’était : trois, s’endormir. « Je cogne des clous », « j’cogne des clous », ça veut dire « je m’endors », « j’ai sommeil », « j’ai besoin de dormir. » C’est comme un marteau qui donne des coups par en avant !
À bientôt, pour une nouvelle vidéo Québécois 101 !
Hein ? C’est-tu déjà fini ? On va-tu se revoir dans la prochaine vidéo ?
Traduction
Français | English |
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Si vous avez voyagé au Québec ou si vous avez parlé avec des Québécois, vous avez peut-être remarqué que les Québécois ont une manière bizarre de poser des questions : ils mettent des « tu » partout ! | If you’ve been to Quebec or spoke to Quebecers, you may have noticed that Quebecers have an odd way of asking questions : they put the word « tu » everywhere ! |
Tu parles-tu français ? Tu aimes-tu ça, la poutine ? Tu comprends-tu, quand je parle ? | Do you speak French ? Do you like poutine ? Do you understand what I’m saying ? |
D’où il vient, ce deuxième « tu », et comment on l’utilise ? Je vais vous expliquer tout ça ! On y va-tu ? | Where does this second « tu » come from and how is it used ? I’ll tell you all about it ! Shall we ? |
Bienvenue à Québécois 101, une série de vidéos pour vous aider à mieux comprendre le français québécois. Si vous aimez cette vidéo, oubliez pas de cliquer sur « j’aime » et abonnez-vous ! Vous pouvez aussi visiter ma page Patreon pour plus de vidéos en français facile à comprendre et avec les sous-titres français et anglais. | Welcome to « Québécois 101, » a video series to help you better understand Quebec French. If you enjoy this video, please remember to like it and subscribe ! You can also visit my Patreon for more videos in easy-to-understand French featuring French and English subtitles. |
Aujourd’hui, je vais vous expliquer une manière très normale de poser des questions en français québécois. Remarquez que, quand je dis « français québécois », je parle pas juste du Québec, hein ! J’ai d’ailleurs déjà fait une vidéo à ce sujet. | Today, I want to tell you about a very common manner of asking questions in Quebec French. Please note that when I say « Quebec French, » I’m not just talking about Quebec ! I’ve actually created a video explaining this. |
Les Québécois ont une manière spéciale de poser des questions. C’est avec la particule interrogative « tu ». C’est une manière non standard de poser des questions, mais c’est utilisé très souvent dans les contextes familiers. | Quebecers have a distinctive way of asking questions. They use the interrogative particle « tu. » It’s a non-standard way of asking questions, but it’s used very often in informal contexts. |
C’est pas nécessaire de poser des questions de cette manière. Si vous dites « avez-vous du café ? » au lieu de « vous avez-tu du café ? », tout le monde va vous comprendre. Je vous explique ça pour que vous puissiez comprendre quand les gens vont vous parler. Si vous voulez apprendre à poser des questions avec la particule « tu », il faut commencer par écouter beaucoup de contenu en français québécois qui vous intéresse. Ça va vous permettre de comprendre comment on l’utilise, et dans quels contextes on l’utilise. | You don’t need to formulate your questions in this manner. If you say « Avez-vous du café ? » instead of « Vous avez-tu du café ? » everyone will understand. I’m telling you about it so that you will understand when people talk to you. If you want to learn how to ask questions using the particle « tu, » you should start by listening to a lot of media in Quebec French that you find interesting. It will allow you to grasp how it’s used and in which contexts it’s used. |
Les questions avec intonation | Questions using intonation |
Avant de vous parler des questions avec « tu », je veux commencer par vous rappeler comment on forme des questions avec l’intonation, en français familier. Ça va vous aider pour poser les questions avec « tu », parce que c’est presque la même chose. Cette manière de poser les questions est très simple. Ça existe en France aussi, pas seulement au Québec, et c’est la manière normale de poser des questions dans un contexte informel, avec la famille et les amis. | Before I tell you about questions using « tu, » I want to first remind you how people form questions using intonation in informal French. It will help you when formulating questions with « tu » because the two are very similar. This way of asking questions is very straightforward. It’s used in France as well, not just in Quebec, and it’s the normal way to ask questions in an informal context, when with family or friends. |
Si vous connaissez déjà cette manière de poser les questions, vous pouvez passer tout de suite à la section suivante. Regardez dans la description de la vidéo, en bas, et cliquez sur « L’origine du « tu » ». Ça marche pas sur Facebook, désolée. | If you already know about how to ask questions this way, you can skip right ahead to the next section. Look at the video description below, and click on « The Origin of ‘Tu’. » It doesn’t work on Facebook, sorry. |
Toujours là ? Super ! | Still with me ? Great ! |
Donc pour poser une question à l’oral dans les contextes familiers, vous pouvez juste utiliser la phrase normale et monter l’intonation à la fin de la phrase. Il faut que la voix monte à la fin!?! C’est plus facile à faire avec les sourcils ! Mais juste au début, pour pratiquer, hein ! Sinon, les gens vont vous trouver bizarres ! | So, to ask a question verbally in informal contexts, you can just use the normal sentence and raise the pitch at the end. Your pitch should rise at the end!?! It’s easier to do with the eyebrows ! But only when practicing in the beginning ! Otherwise, people will think you’re weird ! |
Voici quelques exemples. | Here are a few examples. |
Tu parles français. Tu parles français ? | You speak French. Do you speak French ? |
Tu veux du café. Tu veux du café ? | You want coffee. Do you want coffee ? |
Tu viens de Montréal. Tu viens de Montréal ? | You’re from Montreal. Are you from Montreal ? |
Ça, c’était pour les questions oui ou non, qu’on appelle des questions fermées. Ça marche aussi pour les questions ouvertes. Une question ouverte, c’est une question où on demande de l’information. Où ? Quand ? Comment ? Pourquoi ? Qui ? Quoi ? Et cetera. Pour les questions ouvertes, il suffit d’ajouter le bon mot interrogatif. | That’s for yes/no questions, which are called close-ended questions. It also works for open-ended questions. An open-ended question is a question used to request information. Where ? When ? How ? Why ? Who ? What ? Et cetera. For open-ended questions, you just need to add the proper interrogative word. |
Tu veux manger quoi ? Tu viens d’où ? Tu t’appelles comment ? | What do you want to eat ? Where are you from ? What’s your name ? |
C’est simple ! C’est simple ? Bon, sans les sourcils : c’est simple ? Maintenant que vous comprenez ça, ça va être facile de comprendre les questions avec « tu ». | It’s simple ! Is it simple ? Okay, now without the eyebrows : Is it simple ? Now that you understand this, it will be easy to understand questions with the word « tu. » |
L’origine du « tu » | The origin of « tu » |
Les questions avec la particule interrogative « tu », ça marche seulement pour les questions fermées. Une question fermée, c’est une question à laquelle on peut seulement répondre par oui ou non. | Formulating questions with the interrogative particle « tu » only works for close-ended questions. A close-ended question is a question that can only be answered by yes or no. |
Voici un exemple d’une question fermée. Veux-tu du café ? Ou bien : Est-ce que tu veux du café ? Ou encore, comme on vient de voir avec l’intonation : Tu veux du café ? | Here’s an example of a close-ended question. Do you want coffee ? Or : Do you want coffee ? Or, like we just saw, using intonation : Do you want coffee ? |
Quand on pose une question fermée, au Québec, on utilise souvent la particule interrogative « tu ». | In Quebec, when asking close-ended questions, people often use the interrogative particle « tu. » |
Voici de quoi ça a l’air : Tu veux-tu du café ? | Here’s what it looks like : Do you want coffee ? |
D’où ça vient, ce deuxième « tu » ? Ça vient du vieux français, et c’est encore utilisé dans certaines régions de France. C’est dérivé de la forme interrogative à la troisième personne. Jacques est-il là ? | Where does this second « tu » come from ? It comes from Old French and it’s still in use today in some regions of France. It comes from the interrogative mood in the third person. Is Jacques there ? |
Avec le temps, le « L » de « il » a disparu en français familier. Jacques est‑i là ? Ou, à cause de la liaison, « ja-ké-ti-la ». | Over time, the L in « il » vanished in informal French. Is Jacques there ? Or, because of the liaison, « zhah-keh-tee-lah. » |
En passant, mon grand-père disait encore « ti », dans ses questions, au lieu de « tu ». | By the way, my grandfather still said « ti » instead of « tu » when asking questions. |
Après ça, ça s’est généralisé aux autres personnes. Jacques pis sa femme sont-ti là ? | After that, it got generalized to other grammatical persons. Are Jacques and his wife there ? |
Et après ça, le « ti » s’est transformé en « tu ». Jacques est-tu là ? Jacques pis sa femme sont-tu là ? | And after that, the « ti » morphed into a « tu. » Is Jacques there ? Are Jacques and his wife there ? |
Quiz | Quiz |
C’est le temps pour une petite question quiz ! Qu’est-ce que ça veut dire, « cogner des clous » ? | It’s time for a short quiz ! What does « to hammer nails » mean ? |
Est-ce que ça veut dire : Un : travailler fort. Deux : frapper à coups de poing. Trois : s’endormir. | Does it mean : One : To work hard. Two : To punch something. Three : To fall asleep. |
La réponse à la fin de la vidéo ! | The answer at the end of the video ! |
Comment utiliser le « tu » | How to use « tu » |
Pour former une question avec « tu », on commence par utiliser la question avec intonation. | To formulate a question using « tu, » you start by using the intonation to form a question. |
On commence avec la phrase simple : Jacques est là. Donc : Jacques est là ? | You start with the simple statement : Jacques is there. So then : Is Jacques there ? |
Pis on ajoute un « tu » juste après le verbe : | Then you add a « tu » after the verb : |
Jacques est-tu là ? | Is Jacques there ? |
Si vous êtes pas sûrs où mettre le « tu », c’est pas compliqué. On le met à la même place que le « pas », dans une phrase négative. En passant, vous savez probablement qu’à l’oral, dans les contextes familiers, on dit pas le « ne » de la négation. « On ne dit pas », « on dit pas ». | If you’re not sure where to put the « tu, » it’s quite simple. You should put it after the « pas » in the negative mood. By the way, you might already know that verbally, in informal contexts, we don’t use the « ne » in the negative mood. « We don’t say. » |
Donc : Jacques est arrivé. Jacques n’est pas arrivé. Jacques est pas arrivé. Jacques est-tu arrivé ? | So : Jacques has arrived. Jacques has not arrived. Jacques has not arrived. Has Jacques arrived ? |
En passant, ça marche pour toutes les personnes. | It works for all grammatical persons, by the way. |
Voici des exemples avec « je ». | Here are some examples with « je. » |
Je veux d’autre café. Je veux pas d’autre café. Je veux-tu d’autre café, moi ? | I want more coffee. I don’t want more coffee. Do I want more coffee ? |
Un deuxième exemple : Je t’ai dit ça. Je t’ai pas dit ça. Je t’ai-tu dit ça ? | Another example : I told you that. I didn’t tell you that. Did I tell you that ? |
Voici des exemples avec « tu ». | Here are some examples with « tu. » |
Tu comprends. Tu comprends pas. Tu comprends-tu ? | You understand. You don’t understand. Do you understand ? |
Tu veux du café. Tu veux-tu du café ? | You want coffee. Do you want coffee ? |
Tu viens de Montréal. Tu viens-tu de Montréal ? | You’re from Montreal. Are you from Montreal ? |
Ça fait beaucoup de « tu », hein ? Mais comme je vais vous expliquer, c’est deux mots différents. | That’s a lot of tu’s, right ? But as I’ll explain in a moment, those are two different words. |
Voici d’autres exemples. | Here are some more examples. |
C’est correct. C’est-tu correct ? | It’s okay. Is it okay ? |
Il y a un problème. Il y a‑tu un problème ? | There’s a problem. Is there a problem ? |
À l’oral, au Québec, on n’utilise pas le « nous » comme pronom sujet. On utilise toujours « on ». « On » utilise toujours « on ». | In Quebec, when speaking, we don’t use « nous » as a subject pronoun. We always use « on. » « We » always use « on. » |
On est encore amis. On est-tu encore amis ? | We are still friends. Are we still friends ? |
On y va. On y va-tu ? | We’re going. Shall we go ? |
C’est tout ! | That’s it ! |
Les deux « tu » | The two tu’s |
Attention, le pronom « tu » et la particule interrogative « tu », c’est deux mots complètement différents. La particule interrogative « tu » existe pas en français standard. | Careful, the pronoun « tu » and the interrogative particle « tu » are two completely different words. The interrogative particle « tu » doesn’t exist in Standard French. |
Par exemple, « Tu veux-tu de la poutine ? ». Le premier « tu » est le pronom et le deuxième est la particule interrogative. | For instance, « Tu veux-tu de la poutine ? » The first « tu » is the pronoun and the second is the interrogative particle. |
Je peux dire : « Je veux-tu de la poutine ? » Je veux-tu de la poutine, moi ? Tu veux-tu de la poutine ? Lui, il veut-tu de la poutine ? Elle, elle veut-tu de la poutine ? | I might say, « Je veux-tu de la poutine ? » Do I want poutine ? Do you want poutine ? Does he want poutine ? Does she want poutine ? |
Révision | Revision |
On va voir si cette vidéo vous a aidé à comprendre ! Je vais vous poser quelques questions en québécois et on va voir si vous comprenez. | Let’s see if this video helped you understand ! I’ll ask you some questions in Quebec French and we’ll see if you understand. |
Tu parles-tu français ? Ça veut dire : tu parles français ? Parles-tu français ? Est-ce que tu parles français ? | Tu parles-tu français ? That means : Do you speak French ? |
Tu aimes-tu ça, la poutine ? Ça veut dire : aimes-tu ça, la poutine ? Est-ce que tu aimes la poutine ? | Tu aimes-tu ça, la poutine ? It means : Do you like poutine ? |
Tu comprends-tu ? Ça veut dire : tu comprends ? Comprends-tu ? Est-ce que tu comprends ? | Tu comprends-tu ? It means : Do you understand ? |
Vous avez tout compris ? Vous avez-tu tout compris ? | Did you understand everything ? |
Conclusion | Wrap-up |
J’espère que cette vidéo vous a été utile ! Mon but principal, c’est de vous aider à comprendre quand les gens vous parlent en québécois. C’est pas du tout nécessaire de poser les questions comme ça. Comme je vous l’ai dit au début, c’est une forme de question très familière, donc c’est pas approprié dans toutes les situations, et il faut attendre d’être bien habitué à l’entendre pour savoir comment utiliser cette forme de question. Par contre, c’est sûr que le jour où vous allez réussir à poser des questions avec « tu », vous allez vraiment sonner Québécois ! Il faut écouter du contenu en français québécois assez facile à comprendre et qui vous intéresse. Ça va vous permettre d’apprendre de manière naturelle comment former les questions avec « tu ». | I hope you found this video useful ! My main goal is to help you understand when people speak to you in Quebec French. It’s not at all necessary for you to ask questions in this manner. Like I told you earlier, it’s a very informal way of asking questions, so it’s not appropriate for every context and you should wait until you’ve heard it often enough that you know how to properly use this way of formulating questions. That being said, for sure, the day you manage to ask questions using « tu, » you’ll really sound like a Quebecer ! You have to listen to a lot of Quebec French media that you find relatively easy to understand and interesting. It will teach you in a natural way how to formulate questions using « tu. » |
D’ailleurs, si vous allez sur ma chaîne YouTube, vous allez voir une tonne de vidéos en français plus facile à comprendre et avec les sous-titres français et anglais. Et si c’est pas assez, allez voir ma page Patreon : il y a déjà plus de 500 vidéos Frenchpresso en français plus facile à comprendre, avec les sous-titres. Je tiens d’ailleurs à remercier tous mes abonnés Patreon qui rendent cette vidéo possible. Je remercie en particulier mes abonnés VIP, Heather et David. | By the way, if you visit my YouTube channel, you’ll find tons of videos in easier-to-understand French and featuring French and English subtitles. And if you need more, check out my Patreon : I’ve already posted more than 500 Frenchpresso videos featuring easy-to-understand French and subtitles. Speaking of which, I want to thank all my patrons who make this video possible. I want to give a special thanks to my VIP subscribers, Heather and David. |
Si vous avez aimé cette vidéo, s’il vous plaît, cliquez sur « j’aime » et abonnez-vous, si c’est pas déjà fait ! Je vous invite aussi à la partager avec tous ceux et celles que ça pourrait intéresser. | If you enjoyed this video, please give it a like and subscribe, if you haven’t already ! I would also like to encourage you to share it with anyone who might find it interesting. |
La réponse à la question quiz, c’était : trois, s’endormir. « Je cogne des clous », « j’cogne des clous », ça veut dire « je m’endors », « j’ai sommeil », « j’ai besoin de dormir. » C’est comme un marteau qui donne des coups par en avant ! | The answer to the quiz was : three, To fall asleep. « I’m hammering nails » means « I’m falling asleep, » « I’m sleepy, » « I need to sleep. » It’s like a hammer repeatedly hitting a nail ! |
À bientôt, pour une nouvelle vidéo Québécois 101 ! | See you soon for another « Québécois 101 » video ! |
Hein ? C’est-tu déjà fini ? On va-tu se revoir dans la prochaine vidéo ? | What ? Is it over already ? Will I see you again in the next video ? |
Quelle belle découverte !
Bonjour Hélène,
Je suis prof de français en ligne au Canada. J’adore vos vidéos !
Merci du partage.
Mélissa
Kingston, (Ontario), Canada